« Nominations des femmes dirigeantes dans la fonction publique territoriale : Du chemin reste à parcourir »

Depuis le 1er janvier 2017, le Dispositif des Nominations Equilibrées (DNE) au sein de la fonction publique impose un seuil de femmes dans les premières nominations à des postes d’encadrement supérieur ou de dirigeants de 40%, sous peine de sanctions financières.

Malheureusement, force est de constater que, comme l’indiquent les chiffres 2018 qui viennent d’être publiés, cet outil en faveur de l’égalité professionnelle n’a pas atteint ses objectifs, même si des améliorations ont été observées. 

Pour Françoise Belet, déléguée nationale à l’égalité professionnelle pour l‘AATF, et membre du collectif 2GAP (Gender & Governance Action Platform), il n’y a pas de doute : la mise en oeuvre du DNE et plus largement des quotas dans le monde professionnel fait indéniablement avancer la question de l’égalité femmes-hommes: Elle constate que : « L’évolution de la territoriale est positive mais il faut aller plus loin. Les dispositions de la loi de Transformation de la fonction publique sont des appuis dont on doit se saisir pour promouvoir l’égalité professionnelle au travers des plans d’action désormais obligatoires dans les collectivités de plus de 20 000 habitants, de la multiplication des bonnes pratiques comme la mise en place de labels égalité. »

Françoise Belet ajoute : « On s’aperçoit que les chiffres tendent à s’améliorer sur les postes d’adjoints, mais dès que l’on passe au niveau supérieur, à savoir les postes de Directeur Général des Services (DGS), c’est à ce moment-là que les nominations de femmes deviennent plus rares. »

Bref, il reste un long chemin à parcourir au sein de la fonction publique.

Rendez-vous en mars 2021 pour le prochain bilan de la mise en œuvre du dispositif sur l’année 2019 et, nous l’espérons, également sur l’année 2020

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