Une nouvelle étape vers le partage du pouvoir Hommes-Femmes

Le collectif, engagé pour l’accession des femmes à la prise de décision, devient une association et porte des propositions fortes.

L’acronyme 2GAP, en anglais, signifie « Gender & Governance Action Platform ». En français, cela ne désigne autre qu’une plateforme pour l’égalité hommes/femmes.

Son ambition ?  « La participation effective des femmes à la prise de décision, que ce soit dans le monde économique ou dans celui des institutions publiques» car « pour changer la société, il faut avoir le pouvoir de décider ».

Pour casser le déficit structurel de femmes aux plus hauts niveaux de décision, dans le public comme dans le privé, mieux vaut être nombreuses et solidaires, c’est pourquoi, la branche française de ce réseau international a d’abord été lancée par un collectif de 37 réseaux de femmes (ou mixtes) des secteurs du privé et du public.

Le lancement a eu lieu avant le premier confinement, c’est-à-dire, au début du mois de mars 2020.

Ainsi, le 17 novembre 2020, ce collectif, qui compte 500 000 membres, s’est transformé en association, présidée par Nathalie Pilhes, l’une des initiatrices de 2GAP, venant du réseau Administration moderne.

Le collectif, qui s’agrandit et se compose d’associations et d’entreprises « ami.es », a besoin d’avoir une personnalité morale pour, notamment, développer un outil de gouvernance mondial. Cette plateforme sera présentée, avec les projets de 2GAP, lors du Forum génération égalité en juin 2021.

Parmi ces projets, la nouvelle association a d’ores et déjà élaboré des propositions limpides.

LES PROPOSITIONS DE 2GAP

Sur les quotas
– Établir des quotas sur tous les emplois de directions et cadres dirigeants
– Dans les secteurs public et privé, et dans les organismes subventionnés

Sur les dispositifs existants
– Créer un index égalité pour le secteur public
– Créer un suivi  externe, via lnfogreffe, quant au respect des obligations paritaires dans le secteur privé
– Publier tous les deux ans, les résultats d’une étude de la perception du sexisme, à tous les niveaux, auprès des femmes et des hommes

Sur la mixité des métiers
– Cours obligatoires, chaque année, dans les écoles maternelle, primaire et au collège, sur l’égalité femmes/hommes
– Conditionner l’attribution d’aides ou de labels aux filières d’excellence scientifique
– Former les enseignants aux pratiques non-sexistes

Sur la parentalité
– Appliquer l’entretien obligatoire de retour de congé maternité aux hommes à leurs retours de congé paternité.
– Allonger et rendre obligatoire le congé paternité et l’établir selon une même durée que le congé maternité

Sur les stéréotypes dans les médias
– Légiférer non seulement sur la parité dans les médias mais aussi sur le contenu des médias afin de véhiculer une égale représentation
– Conditionner les aides à la presse à la parité à l’intérieur des rédactions
– Inscrire dans le cahier des charges des attributions de fréquences, une obligation de respecter la parité dans les représentations des différents métiers à l’antenne

Sur l’entreprenariat féminin
– Rendre obligatoire la publication des fonds alloués aux entreprises dirigées par des femmes et par des hommes au dessus d’un certain montant
– Imposer des pourcentages de financement des projets portés par des femmes ou des équipes mixtes dans le cadre des financements publics

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